Gestion écologique du site

Gestion des déchets : sont-ce vraiment des déchets?

Parallèlement, l’un des moyens les plus efficaces de réduire son empreinte écologique et ses émissions de gaz à effet de serre (GES) est de détourner les déchets des dépotoirs. Comment? Réduire, réutiliser, recycler et valoriser au maximum!

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Chaque tonne de résidus acheminée au site d’enfouissement est responsable de l’émission de près d’une tonne et demie de GES : pensez-y, le potentiel de réduction est gigantesque. Les déchets représentent également de grandes possibilités de développement technologique et de création d’emplois. Selon le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, une tonne de matière récupérée crée dix fois plus d’emplois qu’une tonne de matière éliminée.

Les Québécois se classent parmi les plus gros producteurs de déchets au monde.

En conséquence, les quelque 13 millions de tonnes de matières résiduelles produites chaque année dans la province recèlent un potentiel à exploiter, autant du côté de la fabrication de biens que de la revalorisation énergétique.

Dans le secteur de la construction

Chantier typique = 78 tonnes de GES
Chantier écologique = 35 tonnes de GES

Pour le Québec, l’enjeu est de taille, car les activités de construction, de rénovation ou de démolition (CRD) génèrent près de 35 % du total de nos matières résiduelles. Imaginez le gaspillage que cela représente!

La Maison ERE 132, grâce à son plan de gestion des déchets de construction et au tri sélectif, a pu réduire la quantité de déchets sous la norme de l’industrie, alors que 88 % des déchets ont été détournés des sites d’enfouissement.

Si vous désirez réduire la quantité de déchets produite pendant vos travaux, vous pouvez :

  • confier leur gestion à une compagnie de recyclage qui assurera le tri et le transport des déchets vers des centres de tri, un écocentre ou chez un recycleur
  • préserver les vieilles pièces, pleines de cachet
  • identifier les déchets qui sont recyclables ou revalorisables et les acheminer à des compagnies qui les récupèrent; certaines compagnies offrent même la cueillette à domicile

Dans la cuisine

Les matières organiques comme le bois ou les aliments représentent plus de 40 % des déchets domestiques. Lorsqu’on les enfouit, on contribue fortement aux changements climatiques. En effet, la matière organique se décompose très différemment dans la nature, en petite quantité, que dans un site d’enfouissement, en quantité importante.

Recycler une canette d’aluminium, plutôt que de l’enfouir, réduit la pollution de 75 % et économise suffisamment d’énergie pour faire fonctionner une télévision pendant 3 heures.

Dans les dépotoirs, les déchets sont tassés et compactés, ce qui limite l’apport d’oxygène. Les matières organiques, mélangées à la ferraille ou aux emballages plastiques, par exemple, se décomposent de manière dite anaérobique (sans oxygène), ce qui occasionne de fortes émissions de méthane. Or, le méthane est quarante fois plus dommageable à l’atmosphère que le dioxyde de carbone (CO2)!

Un poste de tri de 3 bacs distincts (poubelle, recyclage et compostage) dans la cuisine aidera à détourner des sites d’enfouissement une bonne quantité de nos déchets. Le recyclage permet de développer de nouveaux débouchés pour l’économie, car de plus en plus de produits et de matériaux contiennent des matières recyclées. Par conséquent, la pression sur les ressources est réduite et l’enfouissement généralisé est limité.

Le compostage participe à la création de terre fertile propice à l’utilisation agricole et horticole tout en évitant l’émission de méthane dans l’atmosphère. Surtout, n’oubliez pas de réduire, de réutiliser, de recycler et de composter! Des gestes simples qui ont beaucoup d’impact.

 

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